2011. Journées européennes du patrimoine
Les folies Stoskopf

S’il peut s’appliquer à une «fabrique» de jardin légère,
le mot «folie» désigne aussi, depuis le XVIIe siècle,
une maison de plaisance bâtie à grands frais et de manière extravagante
ou simplement sous les feuillages,
chacun pouvant y vivre en toute liberté et discrétion.

C’est le projet d’une telle folie que Charles-Gustave Stoskopf
conçut en 1935 pour l’obtention de son diplôme d’architecte,
et qui lui valut la mention très bien et le prix Guadet du meilleur travail.

L’architecte et artiste brumathois a aussi dessiné
le château du XVIIIe siècle de sa ville natale,
qui n’est pas à proprement parler une folie mais qui, en 2011,
n’allait pas tarder à être plus qu’à demi caché par des constructions
dont on pouvait juger extravagant le projet.

Quand à son fils, le sculpteur sur bois Jean-Léonard Stoskopf,
à l’occasion du Mois des jardins de 1998, il édifia dans le jardin
de la maison-musée de cette famille d’artistes,
une charmante «fabrique» éphémère, cabane faite de cageots
à travers laquelle il avait voulu renouer avec un jeu d’enfance
et rendre un hommage tendrement ironique à son père architecte.